Les Anciens de Bayard sont des modernes : leur "Chapô" vit aussi à l'heure du bi-média.
Les Anciens de Bayard sont des modernes :
leur "Chapô" vit aussi à l'heure du bi-média.
 

Comme chaque année au cours de notre Assemblée générale, un représentant de Bayard vient nous parler des nouveaux développements au cœur de l’entreprise. Cette fois, il s’agit de La Croix et de la nouvelle étape qu’elle vient de franchir, le bi-média. Aux commandes de la démonstration, François Ernenwein, rédacteur en chef, responsable de cette nouvelle approche de notre quotidien.

Le bi-média, qu’est-ce que c’est ? Partant du constat que la lecture d’un quotidien est en baisse constante et que les nouvelles générations s’informent quasi uniquement via smartphones ou tablettes, une réflexion a été menée pour savoir comment continuer à toucher le maximum de lecteurs.

Premier constat : certains journaux aux États-Unis ont abandonné le papier pour ne plus paraître que sur Internet, faisant le pari que la publicité permettrait la survie du titre.

Second constat : aujourd’hui, par les réseaux sociaux, l’information (même si elle n’est guère vérifiée par des professionnels) arrive à chacun 24h sur 24. La Croix, qui a toujours été à la pointe du progrès technique, ne pouvait pas attendre. Une cellule spéciale d’études et d’essais a donc été mise en place pour tester plusieurs formules, partant du principe que tout abonné pouvait déjà lire son quotidien sur son ordinateur. Au bout de 18 mois, il est apparu évident qu’il fallait à la fois suivre l’actualité en direct et, de plus, enrichir le contenu papier du journal.

Le dire, c’est bien, encore fallait-il le faire. Le contrat de travail des journalistes s’appliquait à la fabrication d’un journal sur un support donné et au traitement de sujets regroupés par services : politique, économie, religion, etc... Là, les rédacteurs allaient devoir devenir “polyvalents”, en plus de leur qualification reconnue. 95 % de l’équipe a accepté, après négociations et accord du comité d’entreprise, cette nouvelle donne.

Résultat : un quotidien papier un peu différent qui privilégie les explications, les réflexions, et un site web : “la-croix.com” qui diffuse de l’information directe, tout en mettant l’accent sur ce que le papier ne peut donner parfaitement, en particulier des dossiers photos, des blogs de spécialistes et d’autres choses encore que chacun d’entre vous peut découvrir chaque jour (à noter qu’une formule d’abonnement permet d’accéder à la totalité du bi-média directement sur la Toile, y compris le journal du jour).

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce travail a été payant. Alors que les quotidiens nationaux, en particulier Le Monde et Libération, sont à la peine, La Croix a pu faire mieux que se maintenir en diffusion. Cela grâce aux 4500 abonnés de “lacroix.com” qui, s’ils ne reçoivent pas leur journal dans leur boîte aux lettres, n’en sont pas moins des lecteurs à part entière.

Une fois encore, La Croix se distingue parmi ses confrères, et surtout cherche à donner toujours plus à ses lecteurs.

Merci à François Ernenwein de nous avoir associé ainsi à cette marche en avant de “notre” quotidien.

Christian Latu